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Tribune dans le Figaro / Nantes: «Le départ des religieuses, symptôme d’une ville profondément malade»

Par sécurité nantes, TribuneAucun commentaire

FIGAROVOX/TRIBUNE – Deux sœurs d’une communauté religieuse ont annoncé quitter Nantes, en raison de l’insécurité. Guillaume Richard, conseiller municipal d’opposition à Nantes pointe du doigt la violence croissante dans cette ville, sur fond de mauvaise gestion de la municipalité.

Guillaume Richard est conseiller municipal d’opposition (Horizons) à Nantes et conseiller métropolitain.


Il y a quelques jours, deux membres d’une communauté religieuse bénédictine, Sœur Agathe et Sœur Marie-Anne, annoncent quitter Nantes. La vie dans leur communauté et au sein de l’église Sainte-Croix, au cœur de la ville, devient insupportable. Trop de folie et trop de violences. Des religieuses qui quittent Nantes pour des raisons d’insécurité : le sujet est délicat. Les responsables politiques préfèrent ne rien dire. La maire de Nantes envoie un adjoint peu connu. Une phrase discrète et maladroite fera office de communiqué de presse pour la mairie, qui pensait avoir calmé les esprits au mois d’octobre dernier. La droite, elle, s’empare du sujet, dénonce, et s’inquiète. Chacun sent que ce nouveau «dossier» peut faire oublier le merveilleux dynamisme de notre ville.

Les faits sont simples et dramatiques : des aidants, désintéressés, qui interviennent au quotidien pour les plus malheureux, ne peuvent plus exercer leur mission. Celle de venir en aide aux plus démunis. À la lecture du témoignage de Sœur Agathe et Sœur Marie-Anne, le premier sentiment n’est pas politique. C’est de l’émotion. Que devons-nous penser d’une ville qui ne parvient pas à retenir les meilleurs d’entre nous ? Ceux qui ont donné leur vie aux autres, ceux qui accompagnent au quotidien les gens dans le besoin. Sœur Agathe et Sœur Marie-Anne, dans leur grande bonté, n’ont pas détaillé les profils de ceux qui sont la raison de leur départ. Mais elles retiennent de ces mauvaises rencontres, des «personnes ayant besoin d’un accompagnement psychiatrique». Une formule de politesse pour décrire la folie qui s’empare d’un homme ou d’une femme sous l’emprise de la drogue.

 

Quand un fait exceptionnel devient ordinaire, c’est le signal symptôme d’une ville qui doit réagir vite.

 

Sans retracer l’histoire de ces dernières années, on sait à quel point la drogue détruit nos quartiers. À Nantes comme dans toutes les grandes villes de France. Les quartiers populaires organisent le trafic quand la place du Commerce distribue. Triste ironie pour une activité qui pourrit le quotidien des habitants. Et aux dernières heures du jour, les vieilles rues bretonnes du quartier Bouffay ne rappellent plus grand-chose de notre histoire. Elles laissent la place à une vie perturbée par les nombreux drogués qui errent au mépris des professionnels de la restauration et du tourisme. Et au milieu de tout cela, des religieuses au service des autres avouent ne pas avoir le courage des Franciscains du Bronx. Parce qu’elles sont des religieuses catholiques, mais aussi parce qu’elles sont des femmes.

Ainsi dans la ville qui se veut la moins sexiste de France, ne parviendrions-nous pas à les protéger? La rue de Solférino, une fois de plus, est bien loin du pragmatisme dont nous avons besoin pour protéger les femmes, premières victimes de l’insécurité à Nantes. Autre remarque plus alarmante : les sœurs restent persuadées que plus de policiers ne feront rien. Et pourtant la droite demande plus de policiers armés et plus de caméras de surveillance. Consciente de l’immense retard que nous avons. La police, malgré son travail remarquable, intervient a posteriori pour la gestion d’épisodes isolés.

Et souvent, la violence est trop grande malgré des chiffres qui s’améliorent grâce à l’opposition municipale qui a réveillé la maire fin 2022 en mobilisant les Nantais et les médias nationaux. Mais quand un fait exceptionnel devient ordinaire, c’est le signal symptôme d’une ville qui doit réagir vite. Il y a maintenant un choix à faire. Voulons-nous tordre le cou à l’insécurité ? Si oui, il faut nous engager sur le court terme, comme sur le long terme. Le court terme : La politique de la «vitre brisée». Elle semble être l’option la plus sérieuse, car il ne faut plus rien laisser passer.

 

À Nantes, c’est précisément cette politique hasardeuse qui est responsable de l’insécurité que nous vivons.

 

Cette théorie, développée par deux célèbres criminologues américains, se résume en une phrase : «Si la vitre d’un immeuble n’est pas réparée, toutes les autres seront bientôt brisées». La politique de la vitre cassée, c’est une politique de tolérance zéro. Car une vitre non réparée, c’est le signal que personne ne regarde, et que personne n’en a rien à faire. Le long terme : définir une vision de Nantes à 20 ans. La vision commune d’une ville et d’un quartier est le terreau indispensable pour créer le lien social entre les habitants. C’est une vision de long terme qui permet de réussir le développement d’un territoire. En anticipant l’urbanisme, l’écologie et les stratégies de déplacement, on jugule l’insécurité.

Car l’insécurité est le corollaire direct d’une mauvaise politique de la ville. À Nantes, c’est précisément cette politique hasardeuse qui est responsable de l’insécurité que nous vivons. Densité de ville mal calibrée, mauvaise stratégie de mixité sociale, abandon des quartiers, échecs successifs des projets culturels : la ville ne tient que par les qualités des Nantais et des Nantaises qui heureusement continuent à développer leur ville. Alors on demande une nouvelle fois, encore et encore, un changement de cap. Mais la maire de la ville préfère s’afficher avec les sans-cravates du Palais Bourbon, preuve que son rapport avec l’autorité est pour le moins compliqué.

Et pourtant, elle demande des moyens complémentaires, des policiers, des juges et elle dira lors de notre prochain conseil municipal qu’elle condamne avec la plus grande fermeté toute forme d’intolérance quelle qu’elle soit – Acte 1. Et elle retournera à son seul combat, faire de Nantes l’expérimentation idéologique de la rue de Solférino – Acte 2 .

Heureusement beaucoup de Nantais et de Nantaises défendent et promeuvent leur ville avec succès. Le dynamisme économique de notre territoire en est la première preuve. Espérons donc un sursaut d’efficacité de la majorité, au service de nos concitoyens qui commencent à s’impatienter.

Guillaume RICHARD – Tribune dans le Figaro

Par Politique générale, Politique nantaise, sécurité nantes, TribuneAucun commentaire

FIGAROVOX/TRIBUNE – La préfecture de Loire-Atlantique a de nouveau été au cœur de l’actualité après le viol d’une femme de 41 ans. Deux hommes de nationalité soudanaise sont suspectés. Guillaume Richard, élu LR de Nantes, y voit la conséquence logique de plusieurs années de laisser-faire et de lâcheté de la gauche.

 

Guillaume Richard est conseiller municipal LR et conseiller métropolitain à Nantes.

Il y a 10 ans, Nantes était la ville préférée des Français. Aujourd’hui, les Nantais sont en colère. Ils regrettent l’époque d’une ville merveilleuse, douce, entreprenante, accueillante.

Les kiosques locaux ne parlent plus que d’insécurité à Nantes. La presse nationale ne parle plus d’insécurité sans citer Nantes. Le 24 septembre, une femme de 41 ans a été violée par deux hommes soudanais. C’est pour les Nantais la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Chacun s’interroge et se demande comment nous en sommes arrivés là, aussi vite.

C’est vrai, comme dans toutes les grandes villes de France, l’insécurité progresse. Certes. Mais pourquoi Nantes a-t-elle basculé dans la violence ?

L’évolution naturelle de la ville en est une cause. Comme toute grande métropole de France, Nantes a vécu une importante poussée démographique.

L’attractivité a permis le dynamisme économique porté par les entreprises locales et la région, mais a aussi fait fortement évoluer le nombre d’habitants.

Et lorsque la ville évolue, il faut faire évoluer les politiques publiques. L’urbanisme, la rénovation des quartiers, l’écologie mais aussi et surtout la sécurité.
C’est ce qu’on demande à nos hommes et femmes politiques: une vision claire de ce que devient un territoire pour anticiper et prévoir.

La vision, un point faible depuis 2014. On entend à l’époque les premiers coups de feu dans les quartiers populaires et la nouvelle maire ne réagit pas. Ne pas froisser, ne pas décider, on verra plus tard.

Au même moment, Nantes devenait le QG de la contestation des anti-aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Les manifestations occasionnelles d’avant 2014 sont devenues permanentes, chaque samedi, pendant plus de 2 ans.

Au moment de la crise migratoire, Johanna Rolland, maire de Nantes, prône un discours d’accueil inconditionnel. Elle est entendue. Plusieurs centaines de migrants traversent le pays pour directement s’installer à Nantes.

Guillaume Richard

La ville prend des positions faibles pour ne pas froisser Europe-Écologie-Les-Verts, allié de toujours, qui mène l’opération anti-aéroport.

Le laisser-faire du maire marque alors la première pierre dans la destruction de l’autorité locale: ne rien dire, ne rien faire. Les commerçants ne travaillent plus le samedi, ils barricadent leurs commerces de planches de bois. Les banques et assurances transforment leurs agences en bunker.
Et la majorité municipale, de son côté, peine toujours à condamner les débordements. «Ce sont ceux qui parlent d’insécurité qui créent le sentiment d’insécurité.» La ville continue d’être cassée. Mais ce n’est qu’un sentiment.

Devant une telle violence, l’aéroport ne sera pas construit, malgré le référendum local qui devait l’entériner. Mais les manifestations et les casses du centre-ville continuent.
Les gilets jaunes prennent la suite des manifestations. Les rassemblements régionaux et nationaux se font à Nantes. L’autorité locale faisant défaut, la ville devient le spot de l’ultra-gauche. Cette première expérience de violences, qui dure deux ans, installe le point d’ancrage d’une crise d’autorité sans précédent.

Vient ensuite la crise migratoire connue dans l’Europe entière.
À ce moment-là, Johanna Rolland, maire de Nantes, prône un discours d’accueil inconditionnel. Elle est entendue. Plusieurs centaines de migrants traversent le pays pour directement s’installer à Nantes.

Mais l’Eldorado promis n’est pas. Les migrants s’entassent dans des bidonvilles construits à la hâte dans le centre-ville. Les conditions sanitaires sont épouvantables et la précarité insoutenable.

Aucune anticipation des politiques, à nouveau. Le discours d’accueil est fort, est beau, mais la réalité est violente. À la rue, les migrants, majoritairement masculins, sont livrés à eux-mêmes. Drogue, agressions sexuelles, tout explose.

La mairie vote des budgets d’urgence au lieu de voter des budgets d’anticipations. 3 millions sont décidés fin 2018 pour reloger les migrants. Un pansement sur une jambe de bois pour restaurer un confort visuel: qu’on ne voit plus les tentes et la misère qu’elles abritent dans le centre-ville. Mais rien n’est réglé. Le problème est déplacé, et chaque jour, ces nouveaux délinquants traînent et nourrissent les faits divers.

La gauche n’a pas anticipé l’évolution de la ville, faute de vision. La gauche mène des combats, elle ne dirige pas et ne projette pas. Ce n’est pas son ADN.

Guillaume Richard

L’adjoint à la sécurité de Nantes reconnaît même un lien entre l’arrivée des migrants sur le territoire métropolitain et l’explosion des crimes sexuels. Un aveu d’inconscience.

Au même moment, les quartiers prioritaires flambent. Beaucoup plus qu’avant, malgré les rénovations massives. Pourtant, le quartier populaire de Malakoff avait été réhabilité dans les années 2010.
La municipalité répond aux exigences de la mode urbaine, fait travailler des grands architectes parisiens, mais oublie de travailler sur les questions de sécurité.

Parmi les plus précaires de la métropole, les habitants héritent au final d’un quartier plus dangereux. Les écologistes retirent les voitures des quartiers, la lumière des lampadaires. La place est faite aux dealers qui ne sont plus dérangés, une écologie au détriment des plus faibles.

Aucune anticipation sur les choix, le quartier devient même inaccessible aux policiers municipaux depuis 2016. De toute façon, ils sont trop peu et ne partagent qu’un taser pour trois, face aux voyous armés de Kalachnikovs. Non, le ridicule ne tue pas.

D’autres quartiers font peau neuve. Le quartier Breil. À nouveau, on restaure l’esthétique. Ce sera aussi au profit des dealers, malgré l’échec des précédentes réhabilitations. Les habitants sont à cran.

La gauche n’a pas anticipé l’évolution de la ville, faute de vision. La gauche mène des combats, elle ne dirige pas et ne projette pas. Ce n’est pas son ADN.

La conséquence est dramatique: augmenter le nombre de policiers ou de caméras de vidéosurveillance n’est même plus une solution suffisante.

Il faudra repenser l’ensemble des quartiers, de la politique de la ville et instaurer un choc de sécurité. Mais Nantes est encore debout.

C’est l’une des villes à plus fort potentiel en France. Par sa situation géographique, son dynamisme économique, et par les Nantais. L’histoire de la ville rappelle qu’elle a connu des périodes difficiles, et qu’elle a toujours su se relever.

Nous arrivons à une période pivot où tout doit changer. La novlangue, impératrice de tous les discours de Johanna Rolland, ne tiendra pas. Les Nantais cherchent un changement de paradigme qui doit arriver vite, très vite.

Intervention sur le recrutement des policiers municipaux : sur la police métropolitaine des transports

Par Conseil Métropolitain, Politique nantaise, sécurité nantesAucun commentaire

 

Merci Madame La Présidente,

Nous parlons de transport, j’en profite pour vous demander quelques informations sur l’avancée du recrutement de la police métropolitaine du transport.
Malgré le retard, la bonne nouvelle est que nous voyons l’arrivée progressive des équipes sur le terrain.

En revanche, le nombre de policiers est encore bien insuffisant.
Le problème est simple : la demande de policiers municipaux explose avec un besoin croissant sur toute la France.

D’autres villes chassent ces profils qui sont des bons profils, particulièrement pour notre police des transports qui exige des qualités relationnelles essentielles à leur mission de prévention.

J’ai donc une inquiétude sur les trajectoires qui se dessinent.
– D’un côté, la délinquance continue de progresser après un retour à la normal post-covid,
– et de l’autre la courbe d’augmentation des effectifs de police qui est plus proche du faux plat que d’une véritable progression.

Ma question est donc de savoir ce que nous engageons pour accélérer les choses sur la question précise du recrutement des forces de police locale.

Si je reprends les mots de Cédric Michel, président du Syndicat de défense des policiers municipaux, « Nantes va avoir de plus en plus de mal à recruter. La ville coûte cher, les agents sont mal payés et pas armés ».
Alors je ne vais pas relancer le débat de l’armement de la police municipale, mais il y a d’autres pistes.
Ces mêmes syndicats évoquent l’IAT en plus du salaire, qui est une sorte de prime d’activité.
Je propose de mon côté qu’on étudie l’augmentation de l’offre salariale initiale. C’est une des pistes que vous devriez évoquer sérieusement.

Alors, c’est vrai, l’offre de la métropole est dans la moyenne des grandes villes de France.
Mais dans un secteur en tension ou il y a une vraie recherche de performance chez les futurs entrants, je crois que le salaire est un sujet et qu’être comme les autres villes ne suffit plus à faire la différence.

J’ai bien évidement conscience de la nécessité d’une équité interne avec les autres policiers municipaux et les conséquences financières qui en découlent, mais je crois que c’est un débat à lancer, et un débat à mener vite.

Au delà de cette proposition, pouvez-vous nous préciser:
– Comment se passe le recrutement en ce moment, et quelles sont les projections d’arrivée de nouveaux policiers à court et moyen terme. Vous parlez de 23 recrutements en cours. Ça veut dire quoi en cours.
L’année dernière, Monsieur Affilié nous assurait de la mise en place des équipes pour fin 2020, nous sommes en juin 2021.
Alors pouvez-vous donc nous dire combien de contrats sont sur la table (je parle de contrats fermes) et quelle méthode proposez-vous pour tenir vos objectifs.

Merci pour vos réponses.

Nuit terrible pour les quartiers Nantais

Par Centre Ville de Nantes, Quartier Breil, Quartier Malakoff, sécurité nantes

La nuit a été lourde pour les quartiers Breil et Dervallières cette nuit.
Je veux en premier lieu remercier tous les policiers, pompiers et agents de la ville qui sont intervenus pour que le calme revienne dans les meilleurs délais. De même, derrière le maire de Nantes j’en appelle au calme et à l’apaisement des quartiers.

Cette situation n’est cependant plus acceptée par les habitants qui dénoncent un manque d’implication des autorités locales sur certains quartiers de la ville.

Ce qui s’est passé cette nuit est dramatique. Et si nous devons nous assurer de connaître les détails du contrôle, il est aussi temps de se demander pourquoi un jeune qui se fait contrôler, recule sur les forces de l’ordre.

Je crois aujourd’hui en la présomption d’innocence du policier et en sa présomption d’efficacité. Aussi je soutiens pleinement les forces de police et espère la plus grande fermeté envers ceux qui ont saccagé les quartiers hier soir.

Quand au retour à l’apaisement sur la ville, la délégation de service publique a ses limites. Les Nantais attendent que la ville joue son rôle plutôt que de confier le retour au calme aux associations.

Il faudra quelques semaines pour prendre le recul nécessaire à des propositions pragmatiques qui assureront aux quartiers de Nantes, la tranquillité qu’ils méritent.

 

 

Lettre Ouverte à Johanna ROLLAND

Par Centre Ville de Nantes, Conseil Municipal de Nantes, Politique nantaise, sécurité nantes

Madame le Maire,

Malgré les excuses de votre adjoint à la culture, je tenais à vous faire part de mon profond dégoût pour ce qui s’est passé au dernier conseil municipal.

J’ai, dans mon intervention, apporté des faits, des éléments repris par la presse, et d’autres défendus par un parlementaire socialiste. En aucun cas je n’ai stigmatisé les quartiers de notre ville et encore moins ses habitants.

Je relève donc qu’au sein de notre conseil municipal, les élus de la république que nous sommes, n’ont pas le droit d’aborder tous les sujets.

La sécurité, la politique de la ville, les quartiers. A chaque intervention de ma part, vos adjoints sont vent debout et crient à la stigmatisation. Je vous rappelle que vous n’avez pas le monopole des quartiers.

Il est donc difficile de travailler sur les sujets qui préoccupent les Nantais, et c’est en mettant la poussière sous le tapis que le front national fait le score qu’il fait aujourd’hui.

Vous vous inquiétez de mon positionnement politique et l’un de vos adjoints n’a pas hésité à parler d’extrême droite.

Madame, sur ce point, je suis très à l’aise et vous rappelle qu’aujourd’hui, nous travaillons sans le concourt de l’extrême droite, nous n’avons jamais fait d’alliance avec eux et mieux, nous luttons au quotidien contre leurs idées populistes.

C’est dans cet esprit que je ne comprends pas que de votre côté, l’alliance avec l’extrême gauche ne semble gêner personne. Mais pourtant, Madame Le Maire, tous les extrêmes sont à combattre. Aussi je remarque sur ce sujet que votre position est bien confortable, ce qui rend les propos de votre adjoint à la culture particulièrement insupportables.

Mais aujourd’hui encore, le quartier de Malakoff a essuyé des coups de feu. Votre adjoint à la sécurité minimise les faits au lieu de prendre les choses à bras le corps.

Aussi je vous renouvelle trois de mes demandes :

  • Quid de la vidéo-protection ? A quand son installation ?
  • Quid de l’armement de la police municipale en cette période de trouble terroriste ?
  • Quid de la charte d’engagement envers les associations subventionnées par la mairie qui ne seraient pas irréprochables dans leur comportement ?

Madame Le Maire, j’espère une réponse sincère sur ces points, avec des éléments qui nous permettront de croire en votre implication sur le renouvellement de la politique de la ville.

Nous nous devons d’agir avant que des évènements plus graves n’arrivent.

Guillaume RICHARD
Conseiller Municipal de Nantes

Conférence de presse du 25 octobre 2016 – Insécurité à Nantes

Par Centre Ville de Nantes, Les Républicains, Les Républicains nantes, Politique nantaise, sécurité nantesAucun commentaire

Conférence de Presse du 25 octobre – 11H45

Guillaume RICHARD – Conseiller Municipal de Nantes
Bernard ROUSSELY – Conseiller Municipal de Nantes

Deux raisons à notre présence aujourd’hui :

  • Réagir à ce qui s’est passé le week-end dernier. Malakoff / Beaulieu
  • Faire un point d’étape sur la sécurité dans son ensemble.
    • La vidéo protection / sécurité – >Terrorisme / NDDL / Sécurité locale
    • Le ras le bol des policiers
    • Un système judiciaire totalement mis à mal ces 4 dernières années
  • Transmettre nos questions à Johanna Rolland par voie de presse puisqu’elle ne semble pas vouloir nous répondre en conseil municipal.

La question de l’insécurité à Malakoff, encore et encore.

Restitution des évènements récents du moins ceux de la rentrée :

  • 15 septembre 2016 : La police démantèle un réseau de stupéfiant.
  • Dimanche soir : une fusillade éclate à l’arme automatique suite à une bagarre qui éclate sur la place Rosa Park.
  • La police pose les premières hypothèses de lien avec les évènements de Beaulieu dès le soir (rencontre avec la PJ dimanche soir 22H30)
  • Malakoff : Le point sur les travaux et le réaménagement pose problème.
    • La réhabilitation de Malakoff est achevée et pourtant, problèmes de sécurité ne sont pas réglés.
    • Espace libre offert au désoeuvrement.

Je salue pourtant les habitants de Malakoff qui aiment profondément leur quartier et qui le défendent. Il y a beaucoup d’engagement de leur part et une vrai volonté de faire réussir le quartier.

Je demande donc à Johanna Rolland un plan d’action pour Malakoff permettant de redessiner la place RosaParks pour le rendre aux habitants du quartier. Nous souhaitons que cela se fasse de concert avec les habitants et avec les commerçants, dont les chiffres sont mauvais. Les baux sur le côté sud de la place sont toujours disponibles, le marché fonctionne, mais pas comme un marché aussi bien placé. Il faut repenser cette place et je propose que la métropole s’y engage avant le lancement des études de l’arbre aux hérons.

La question du Futsal interroge.

Lorsqu’un événement de ce type a lieu (violences du week-end), il faut regarder au delà de la simple question trop facilement caricaturale de l’insécurité.

Problèmes avec les deux clubs Le Bela Futsal (Malakoff), et le Cwest (Bellevue).

Ces deux clubs se sont « bastonnés » samedi soir. Résultat : un jeune laissé en sang devant la porte et des renforts policiers obligés d’intervenir en urgence.

L’un de ces deux clubs, le Bela Futsal a vu ses subventions augmentées cette année, après un match au déshonneur de la ville à Toulon : Toute l’équipe a été expulsée… CF article PO
En cumulant les trois dernières années, presque 100 000€ de subventions de la ville pour donner une image désastreuse de Nantes à l’extérieur.

La complaisance des élus locaux est scandaleuse -> clientélisme.

Le sport et la culture sont les premiers moyens de l’ascenseur social.

Je demande à Johanna Rolland de stopper immédiatement les subventions allouées aux associations sportives ou culturelles de la ville qui ne respectent pas un règlement de « bonne conduite ». Nous demandons une réponse par oui ou par non, ferme et immédiate.

Le ras le bol des policiers qui fatiguent

Ils fatiguent, c’est l’usure.

Triplement impliqués en raison du Terrorisme / NDDL / Insécurité Locale

 

La vidéo protection

  • La police le demande, nous le demandons, le PS semble d’accord après plusieurs revirements. Ce sont les verts qui bloquent et ça marche en raison de la période électorale.

 

Je demande à Johanna Rolland de faire voter au prochain conseil municipal le déblocage d’un budget permettant à la ville d’être équipé d’un système de vidéo protection au 15 avril 2017, comme toutes les villes raisonnables. Nous souhaitons que ce soit inscrit dans le DOB de fin décembre et que le conseil de février entérine la décision.

Demandons aux autorités locales d’interdire la manifestation de Jeudi

Par 4ème Canton, Centre Ville de Nantes, Politique générale, Politique nantaise, sécurité nantesAucun commentaire

Il y en a ras le bol, que les politiques et l’état prennent leurs responsabilités!

Le centre-ville est à feu et à sang depuis un mois. Les commerçants ont troqué leur TPE par un marteau. Oui, il semble que pour être commerçant à Nantes, il faut manier la marteau, indispensable pour clouer des planches de bois sur ses vitrines.

Les textos et témoignages des amis commerçants affluent. Les derniers reçus sont de plus en plus graves et inquiétants.

Alors l’association des commerçants “Plein Centre” bouge, cherche une solution, tente de rassurer ses adhérents. Mais en réalité, il ne se passe rien car les responsables ne le sont pas.

Juridiquement, qui est responsable? L’état, donc le Préfet. Mais sur le papier. Politiquement l’indisponibilité et la langue de bois de Johanna Rolland commencent à peser.

Pourtant, le Maire de Nantes et le Préfet ont reçu les représentants du commerce.

3 choses ont été demandées:

  • Une hausse des effectifs : La réponse du maire : “J’ai demandé au Préfet”. Le réponse du  Préfet : “On devrait avoir des renforts mais on ne sait pas encore”.
  • La sanctuarisation du centre-ville : La réponse du préfet : “Nous pourrons sanctuariser le centre-ville”. La réponse du directeur de la police : “Nous ne savons et ne pourrons pas le faire”
  • L’indemnisation des commerçants : entre 10 et 40% de baisse de chiffre d’affaire ces derniers mois dans le centre ville de Nantes.
    Une indemnisation impossible par l’état car : Le critère de l’absence de préméditation n’est pas révélé : En gros, l’intention de casse est réelle, donc pas possible d’indemniser les commerçants. La réponse du Maire : ” Nous allons monter une commission pour redynamiser le centre ville”. La commissionnite aigue reprend donc le pas sur le concret. Normal. Le Maire d’une grande ville qui voit ses commerces fermés à 16H en plein samedi nous parle de commission et de réflexion. Le temps de réfléchir et les commerces ne seront plus, c’est bien là le problème.

Donc, les 3 choses ne seront pas effectifs. Et les commerces continuent à mourir.

Au delà, les commerçants s’inquiètent : Ca fait deux mois, et avec Notre Dame des Landes, ca va durer jusqu’au mois de Juin.

L’autorité fait donc défaut. Les commerçants sont paniqués et beaucoup d’entre eux ont dit vouloir s’armer pour se défendre. Rappelons qu’à la dernière manifestation, les casseurs ont pu saccager le centre sans voir un policier pendant plus de 15 minutes.

Je crois que le fait de voir des actions citoyennes se mettre en place montre l’impuissance totale des autorités nationales et locales à faire leur travail.

Nous avons LE devoir d’être responsable. Les commerçants sont furieux, usés et fatigués. En face nous avons des casseurs dont certains ont 13-14 ans. Nous sommes sur le terreau d’une manifestation qui peut dégénérer.

Je demande solennellement à Madame La Maire de Nantes et au Préfet de s’accorder : Ils doivent demander l’annulation de la manifestation de Jeudi. C’est le seul acte responsable qui doit être pris.

 

Conseil municipal du 18 décembre 2015 : Intervention sur le CATTP 2016-2018

Par Conseil Municipal de Nantes, sécurité nantesAucun commentaire

Conseil municipal du 18 décembre 2015

Contrat d’Action territorial de Tranquillité Publique 2016-2018

Madame le Maire,

Nous avons déjà eu l’occasion d’échanger sur la politique de la ville dans les quartiers prioritaires et de faire valoir nos divergences de vues sur certains points.

Lorsque je souhaitais nommer les choses – les difficultés – vous me répondiez identité des quartiers, talents des jeunes, dynamisme des associations, toutes choses dont je conviens d’autant mieux que les personnes qui s’investissent dans ces quartiers le font avec un mérite tout particulier.

Mais les problèmes d’insécurité et de délinquance n’étaient pas nommés alors que ce sont précisément ces problèmes qui gâchent la vie de tant d’habitants.

La lecture de ce Contrat d’Action Territorial de Tranquillité Publique pour la période 2016-2018 me donne aujourd’hui le sentiment que nous partageons le même langage sur les espaces urbains fragilisés et sur Malakoff en particulier où je me rends régulièrement et entends les témoignages des habitants.

Lors de l’état des lieux réalisé en avril pour les micros-secteurs Place Rosa Parks – Tour Angleterre -Tour Madrid, vous avez parlé rassemblements sur l’espace public, de rassemblements dans les halls, ainsi que de tensions dans certains équipements publics (je parle de la Maison de quartier des Haubans, et de certains équipements sportifs).

Le contrat évoque également les « tensions récurrentes » et les « agressions parfois armées entre groupes ou individus » (jeunes majeurs le plus souvent). Il évoque un « fort sentiment d’insécurité présent en cette fin 2015 suite à des événements particulièrement violents » et qui risque de s’installer durablement sur Malakoff / Pré Gauchet. Aussi, enchaine-t-il, « les actions structurantes choisies sont celles qui engagent un travail de fond, s’inscrivant dans la durée. ». Il y a un an nous n’avions pas le droit de parler de sécurité, il semble aujourd’hui que son évolution à Nantes nous permet enfin de nous mettre au travail.

Monsieur Le Maire, ce que je souhaite vous dire, c’est qu’en choisissant les bons mots, on applique les bonnes actions pour avoir les bons résultats. Savoir que nous travaillons désormais avec la même ambition me rassure. Car lorsque nous aurons mis en place une politique de sécurité claire et efficace au service des quartiers qui le demandent, alors nous pourrons débattre du comment bien vivre ensemble pour les endroits concernés. Coté flamme, excusez moi de ne pas vous la déclarer Monsieur Nicolas, mais vous pouvez vous rassurer sur notre soutien pour ce contrat d’action territorial.

Pour revenir sur ce contrat sur lequel nous devons délibérer:

  • J’aimerais en savoir plus sur la façon dont sont « prises en compte les situations individuelles de mineurs exposés à la délinquance » (c’est une des « actions ciblées » proposées dans le cadre de ce contrat pour « soutenir l’environnement des adolescents exposés au risque de délinquance »). Je me permets de vous reparler à nouveau l’importance des mots. Quand vous dites « Soutenir l’environnement » : Lequel, comment, avec quels leviers d’action? Soyons précis. Après tant d’effort, être approximatif serait dommage.
  • Je lis avec intérêt qu’il est envisagé d’ « expérimenter la vidéo-protection dans un espace partagé » : de quel espace s’agit-il ? Comment sont exploitées les images ? Un premier retour sur expérience est-il possible à ce stade ?

Alors, sur la vidéo-protection, si nous la soutenons et la demandons, je crois aussi qu’il faut être prudent. Si nous souhaitons expérimenter, nous devons répondre pertinemment aux questions d’utilité, d’efficacité de ces dispositifs. Pour cela j’espère une information régulière de votre part, et une mise à disposition des éléments techniques de la part de vos services. Peut être le mieux serait la création d’une commission de travail sur le sujet. A ce propos, vous aviez fait une promesse : « Créer une charte Nantaise de la vidéo-protection ainsi qu’un comité d’éthique et de suivi ». Je sais que Madame Lefranc nous a indiqué toute à l’heure, que vos promesses de campagne ne vous engagent pas, mais sur ce sujet, j’espère que la promesse sera tenue.