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Guillaume RICHARD

Guillaume RICHARD – Tribune dans le Figaro

Par Politique générale, Politique nantaise, sécurité nantes, TribuneAucun commentaire

FIGAROVOX/TRIBUNE – La préfecture de Loire-Atlantique a de nouveau été au cœur de l’actualité après le viol d’une femme de 41 ans. Deux hommes de nationalité soudanaise sont suspectés. Guillaume Richard, élu LR de Nantes, y voit la conséquence logique de plusieurs années de laisser-faire et de lâcheté de la gauche.

 

Guillaume Richard est conseiller municipal LR et conseiller métropolitain à Nantes.

Il y a 10 ans, Nantes était la ville préférée des Français. Aujourd’hui, les Nantais sont en colère. Ils regrettent l’époque d’une ville merveilleuse, douce, entreprenante, accueillante.

Les kiosques locaux ne parlent plus que d’insécurité à Nantes. La presse nationale ne parle plus d’insécurité sans citer Nantes. Le 24 septembre, une femme de 41 ans a été violée par deux hommes soudanais. C’est pour les Nantais la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Chacun s’interroge et se demande comment nous en sommes arrivés là, aussi vite.

C’est vrai, comme dans toutes les grandes villes de France, l’insécurité progresse. Certes. Mais pourquoi Nantes a-t-elle basculé dans la violence ?

L’évolution naturelle de la ville en est une cause. Comme toute grande métropole de France, Nantes a vécu une importante poussée démographique.

L’attractivité a permis le dynamisme économique porté par les entreprises locales et la région, mais a aussi fait fortement évoluer le nombre d’habitants.

Et lorsque la ville évolue, il faut faire évoluer les politiques publiques. L’urbanisme, la rénovation des quartiers, l’écologie mais aussi et surtout la sécurité.
C’est ce qu’on demande à nos hommes et femmes politiques: une vision claire de ce que devient un territoire pour anticiper et prévoir.

La vision, un point faible depuis 2014. On entend à l’époque les premiers coups de feu dans les quartiers populaires et la nouvelle maire ne réagit pas. Ne pas froisser, ne pas décider, on verra plus tard.

Au même moment, Nantes devenait le QG de la contestation des anti-aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Les manifestations occasionnelles d’avant 2014 sont devenues permanentes, chaque samedi, pendant plus de 2 ans.

Au moment de la crise migratoire, Johanna Rolland, maire de Nantes, prône un discours d’accueil inconditionnel. Elle est entendue. Plusieurs centaines de migrants traversent le pays pour directement s’installer à Nantes.

Guillaume Richard

La ville prend des positions faibles pour ne pas froisser Europe-Écologie-Les-Verts, allié de toujours, qui mène l’opération anti-aéroport.

Le laisser-faire du maire marque alors la première pierre dans la destruction de l’autorité locale: ne rien dire, ne rien faire. Les commerçants ne travaillent plus le samedi, ils barricadent leurs commerces de planches de bois. Les banques et assurances transforment leurs agences en bunker.
Et la majorité municipale, de son côté, peine toujours à condamner les débordements. «Ce sont ceux qui parlent d’insécurité qui créent le sentiment d’insécurité.» La ville continue d’être cassée. Mais ce n’est qu’un sentiment.

Devant une telle violence, l’aéroport ne sera pas construit, malgré le référendum local qui devait l’entériner. Mais les manifestations et les casses du centre-ville continuent.
Les gilets jaunes prennent la suite des manifestations. Les rassemblements régionaux et nationaux se font à Nantes. L’autorité locale faisant défaut, la ville devient le spot de l’ultra-gauche. Cette première expérience de violences, qui dure deux ans, installe le point d’ancrage d’une crise d’autorité sans précédent.

Vient ensuite la crise migratoire connue dans l’Europe entière.
À ce moment-là, Johanna Rolland, maire de Nantes, prône un discours d’accueil inconditionnel. Elle est entendue. Plusieurs centaines de migrants traversent le pays pour directement s’installer à Nantes.

Mais l’Eldorado promis n’est pas. Les migrants s’entassent dans des bidonvilles construits à la hâte dans le centre-ville. Les conditions sanitaires sont épouvantables et la précarité insoutenable.

Aucune anticipation des politiques, à nouveau. Le discours d’accueil est fort, est beau, mais la réalité est violente. À la rue, les migrants, majoritairement masculins, sont livrés à eux-mêmes. Drogue, agressions sexuelles, tout explose.

La mairie vote des budgets d’urgence au lieu de voter des budgets d’anticipations. 3 millions sont décidés fin 2018 pour reloger les migrants. Un pansement sur une jambe de bois pour restaurer un confort visuel: qu’on ne voit plus les tentes et la misère qu’elles abritent dans le centre-ville. Mais rien n’est réglé. Le problème est déplacé, et chaque jour, ces nouveaux délinquants traînent et nourrissent les faits divers.

La gauche n’a pas anticipé l’évolution de la ville, faute de vision. La gauche mène des combats, elle ne dirige pas et ne projette pas. Ce n’est pas son ADN.

Guillaume Richard

L’adjoint à la sécurité de Nantes reconnaît même un lien entre l’arrivée des migrants sur le territoire métropolitain et l’explosion des crimes sexuels. Un aveu d’inconscience.

Au même moment, les quartiers prioritaires flambent. Beaucoup plus qu’avant, malgré les rénovations massives. Pourtant, le quartier populaire de Malakoff avait été réhabilité dans les années 2010.
La municipalité répond aux exigences de la mode urbaine, fait travailler des grands architectes parisiens, mais oublie de travailler sur les questions de sécurité.

Parmi les plus précaires de la métropole, les habitants héritent au final d’un quartier plus dangereux. Les écologistes retirent les voitures des quartiers, la lumière des lampadaires. La place est faite aux dealers qui ne sont plus dérangés, une écologie au détriment des plus faibles.

Aucune anticipation sur les choix, le quartier devient même inaccessible aux policiers municipaux depuis 2016. De toute façon, ils sont trop peu et ne partagent qu’un taser pour trois, face aux voyous armés de Kalachnikovs. Non, le ridicule ne tue pas.

D’autres quartiers font peau neuve. Le quartier Breil. À nouveau, on restaure l’esthétique. Ce sera aussi au profit des dealers, malgré l’échec des précédentes réhabilitations. Les habitants sont à cran.

La gauche n’a pas anticipé l’évolution de la ville, faute de vision. La gauche mène des combats, elle ne dirige pas et ne projette pas. Ce n’est pas son ADN.

La conséquence est dramatique: augmenter le nombre de policiers ou de caméras de vidéosurveillance n’est même plus une solution suffisante.

Il faudra repenser l’ensemble des quartiers, de la politique de la ville et instaurer un choc de sécurité. Mais Nantes est encore debout.

C’est l’une des villes à plus fort potentiel en France. Par sa situation géographique, son dynamisme économique, et par les Nantais. L’histoire de la ville rappelle qu’elle a connu des périodes difficiles, et qu’elle a toujours su se relever.

Nous arrivons à une période pivot où tout doit changer. La novlangue, impératrice de tous les discours de Johanna Rolland, ne tiendra pas. Les Nantais cherchent un changement de paradigme qui doit arriver vite, très vite.

Intervention sur le recrutement des policiers municipaux : sur la police métropolitaine des transports

Par Conseil Métropolitain, Politique nantaise, sécurité nantesAucun commentaire

 

Merci Madame La Présidente,

Nous parlons de transport, j’en profite pour vous demander quelques informations sur l’avancée du recrutement de la police métropolitaine du transport.
Malgré le retard, la bonne nouvelle est que nous voyons l’arrivée progressive des équipes sur le terrain.

En revanche, le nombre de policiers est encore bien insuffisant.
Le problème est simple : la demande de policiers municipaux explose avec un besoin croissant sur toute la France.

D’autres villes chassent ces profils qui sont des bons profils, particulièrement pour notre police des transports qui exige des qualités relationnelles essentielles à leur mission de prévention.

J’ai donc une inquiétude sur les trajectoires qui se dessinent.
– D’un côté, la délinquance continue de progresser après un retour à la normal post-covid,
– et de l’autre la courbe d’augmentation des effectifs de police qui est plus proche du faux plat que d’une véritable progression.

Ma question est donc de savoir ce que nous engageons pour accélérer les choses sur la question précise du recrutement des forces de police locale.

Si je reprends les mots de Cédric Michel, président du Syndicat de défense des policiers municipaux, « Nantes va avoir de plus en plus de mal à recruter. La ville coûte cher, les agents sont mal payés et pas armés ».
Alors je ne vais pas relancer le débat de l’armement de la police municipale, mais il y a d’autres pistes.
Ces mêmes syndicats évoquent l’IAT en plus du salaire, qui est une sorte de prime d’activité.
Je propose de mon côté qu’on étudie l’augmentation de l’offre salariale initiale. C’est une des pistes que vous devriez évoquer sérieusement.

Alors, c’est vrai, l’offre de la métropole est dans la moyenne des grandes villes de France.
Mais dans un secteur en tension ou il y a une vraie recherche de performance chez les futurs entrants, je crois que le salaire est un sujet et qu’être comme les autres villes ne suffit plus à faire la différence.

J’ai bien évidement conscience de la nécessité d’une équité interne avec les autres policiers municipaux et les conséquences financières qui en découlent, mais je crois que c’est un débat à lancer, et un débat à mener vite.

Au delà de cette proposition, pouvez-vous nous préciser:
– Comment se passe le recrutement en ce moment, et quelles sont les projections d’arrivée de nouveaux policiers à court et moyen terme. Vous parlez de 23 recrutements en cours. Ça veut dire quoi en cours.
L’année dernière, Monsieur Affilié nous assurait de la mise en place des équipes pour fin 2020, nous sommes en juin 2021.
Alors pouvez-vous donc nous dire combien de contrats sont sur la table (je parle de contrats fermes) et quelle méthode proposez-vous pour tenir vos objectifs.

Merci pour vos réponses.

Intervention au Conseil Municipal du 25 Juin 2021, sur le supposé détournement de Joelle Kerivin, ex-directrice générales de la SEM des Folles Journées de Nantes.

Par Conseil Municipal de Nantes, Folles Journées de Nantes, Politique nantaiseAucun commentaire

Nous parlons dans cette délibération de l’engagement de la mairie pour le monde culturel, j’aimerais donc vous entendre sur notre capacité à contrôler les organisations et les sociétés qui engagent les moyens de la ville.

L’édition 2021 de La Folle Journée étant terminée, nous pouvons, je crois, commencer à évoquer le sujet du présumé détournement de Joelle Kerivin, ex-directrice générale de La Folle Journée.

Le judiciaire étant en cours, nous ne pouvons évoquer le pourquoi, mais j’imagine que nous en reparlerons dans quelques mois à la lumière des éléments de l’instruction.

Je préfère évoquer le comment.
Comment Joëlle Kerivin a pu (potentiellement) détourner 300 000€ ces trois dernières années sans que personne ne se rende compte de rien.

Pour reprendre rapidement les faits supposés, Joëlle Kerivin est suspectée d’avoir détourné plus de 240 000 euros de la SEM des Folles journées et 60 000 € ont disparu de la comptabilité de l’Espace Simone de Beauvoir.

Il faut évidement préciser que ce sont les faits d’une personne et en aucun cas de la SEM ou de l’espace Simone de Beauvoir.
Mais cela n’exonère pas la ville d’une responsabilité indirecte, même si elle s’est portée partie civile dans l’affaire .
– Vous avez nommé Madame Kerivin à la tête de la SEM des Folles journées
– Vous avez nommé Madame Kerivin à la tête de l’espace Simone de Beauvoir
– Vous avez nommé Monsieur Martineau qui n’a pas rempli sa mission de président du conseil d’administration de la SEM des Folles journées.

En nommant des proches à la tête d’institution ou de projets culturels aussi emblématiques, vous aviez l’obligation de surveillance.

  • Trouvez-vous normal qu’une SEM aussi importante que les Folles Journées, n’ait pas d’expert comptable depuis 3 ans
  • Trouvez-vous normal qu’une directrice de SEM de 7 personnes, gagne le double du salaire moyen d’un patron d’une entreprise de même taille?

Alors oui, il y a un commissaire aux comptes, mais ce dernier a semble t il failli à sa mission de contrôle même si c’est l’instruction qui nous le dira.

Mais au dessus, il y a l’élu.
Les élus membres du CA ont une mission : celle de vérifier que les investissements de la collectivité sont les bons investissements et qu’ils sont fléchés correctement.

Les élus ayant failli sur le contrôle de la SEM des Folles Journées, je vous ai écris pour demander le contrôle et l’audit des SEM de notre collectivité sur trois points :

  • le salaire des directeurs généraux
  • l’assurance d’avoir un expert comptable dans chaque entité
  • et le contrôle des délais de paiement.
    Je tiens à préciser que des fournisseurs commencent à se manifester pour nous dire que certains étaient payés avec parfois 9 mois de retard, rendez-vous compte de ce que représente un tel décalage pour une entreprise!

Alors j’ai, il y a quelques jours, eu votre réponse à mon courrier et à ma demande. Une fin de non-recevoir de Monsieur Bolo qui s’explique en disant que le contrôle :
– C’est la mission du CAC.
– Et qu’à Nantes, nous avons un organisme de contrôle interne
Les deux rendent compte au conseil d’administration.

Et pourtant ça n’a pas marché.
Aussi je vous demande, ce que vous compter mettre en place pour davantage contrôler nos investissements et donc pour éviter de se retrouver face à une situation similaire.

Pour terminer, je souhaite au delà de la situation, saluer le travail d’Aymeric Seassau qui hérite de la patate chaude (plutôt brulante), et du nouveau directeur général dont j’espère la réussite dans les prochains mois pour redémarrer et préparer une très belle édition 2022.

Annonce de la saisie du Ministère de l’Intérieur

Par Conseil Métropolitain, Conseil Municipal de Nantes, Politique générale, Politique nantaiseAucun commentaire

Séances d’Ésotérisme et développement personnel à la mairie de Nantes

Annonce de la saisie du Ministère de l’Intérieur via la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes)

 

C’est avec stupeur et effarement que j’ai pris connaissance d’un article de presse du magazine l’Express, évoquant des séances de « développement personnel ésotérique » et de « méditation active » financées par les équipes de la maire PS de Nantes Johanna Roland avec l’argent du contribuable, à hauteur de plus de 20.000 euros.

La France traverse une période de crise sanitaire sans précédent. Les « fake-news » et la désinformation autour de la campagne vaccinale depuis plusieurs mois ont fait émerger et renforcent les thèses complotistes, « antivax » et poussent à l’émergence de médecines alternatives qui inquiètent au plus haut niveau les services de l’État, à commencer par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), modernisée il y a peu par la Ministre déléguée Marlène Schiappa.

Il est donc parfaitement inadmissible, dans cette période troublée ou science et croyances se mélangent, que des autorités politiques donnent du crédit à des médecines parallèles et les fassent financer par de l’argent public. L’argent des nantais ne doit pas servir à alimenter la pseudo-science au nom du « bien-être » de la majorité municipale.

Fort de ce constat, et au regard des « jeux de rôle new age de thérapie tantriques », « médication dynamique », et des thèses controversées de ce « thérapeute » – qui indique par exemple sur son site internet que « telle personne en abordant le chakra du cœur a rencontré et ressenti les émotions de ses ancêtres gazés à Auschwitz, ce qui a contribué à la guérison de son cancer des poumons » – j’ai décidé de saisir en urgence la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, qui devra se pencher dans les prochaines semaines sur les agissements et propos exacts de ces « méthodes thérapeutiques », afin de vérifier que ces dernières ne rentrent pas dans la qualification pénale d’une dérive sectaire.

Pour rappel, tout agent public ou autorité constituée peut saisir la Miviludes si, dans le cadre de ses fonctions, une ou plusieurs situations font penser à l’existence d’une dérive sectaire. J’ai donc, dans un premier temps, saisi la Miviludes pour que cette dernière évalue la situation et délivre des recommandations. En cas de suspicion d’infraction pénale, le Procureur de la République pourra, dans un second temps, être alerté par cette situation.

Guillaume RICHARD
Conseiller Municipal de Nantes
Conseiller Métropolitain Ville de Nantes

Intervention en Conseil Métropolitain 12 février 2021 – Perspectives nouvelles par l’écologie bleue.

Par Conseil MétropolitainAucun commentaire
La métropole de Nantes, première métropole Française de l’Ouest, doit se tourner vers l’Ecologie Bleue. C’est le sens de mon intervention au dernier Conseil Métropolitain. L’objectif? Continuer le combat écologique quotidien, sans oublier que les enjeux sont bien plus forts que le simple confort écologique.

Madame La Présidente,

La Covid, et les derniers confinements ont eu de forts impacts sur notre vie .
Pour l’économie beaucoup de difficultés.
Pour l’homme, des moments longs, et des moments très difficiles pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’être dans les endroits moins confinés.
Pour la nature beaucoup de positif. La nature a repris ses droits, jusque sur les ronds points des périphériques nantais qui mal taillés, hébergeaient toute sorte d’animaux.
La Bretagne n’a jamais vu autant de Dauphins, de baleines, de phoques, et les terres de bords de loire redécouvraient le calme d’un printemps qui vivaient pour la première fois sans bruit, sans voiture, sans nous.

La conséquence et vous l’avez dit, c’est le chance pour nous tous d’avoir découvert que notre impact sur la nature était immense.
Cette prise de conscience collective marque également l’espoir de voir que la nature en quelques mois, pouvaient reprendre ses droits, sa place et sa liberté.

Alors branle bas de combat au retour de notre retrait forcé. Nous avons installé, changé, modifié et légiféré pour que tout change.

Ce qui a été fait sur la métropole de Nantes était bien. Je crois que le souhait de faire évoluer la ville vers une vie plus écologique est indispensable.
Je crois cependant que la transition doit se faire avec douceur. Le tout vélo contre le tout voiture ne marche pas, et la vie écologique parfaite ne peut fonctionner de la même façon pour un jeune développeur web habitant à Nantes et travaillant sur l’ile de Nantes, que pour une chargé de maintenance qui habite dans à Nantes-sud et doit aller travailler à Carquefou.
C’est aussi simple que ça, les habitudes ne sont pas les mêmes, les schémas de déplacement doivent donc être à l’écoute de tous pour faire consensus.
En ce sens, je tiens, Madame la Présidente, à vous remercier de l’échange au cours duquel je vous ai proposé un compromis pour le Pont Saint Mihiel. L’idée que je vous ai partagé d’un sens unique permettra de décongestionner les points de crispation et de continuer à faire vivre les commerçants, tout en donnant l’exemple de la mobilité douce.
C’est une preuve de co-construction qui met tout le monde d’accord au sein de notre assemblée et aux côtés des représentants de commerçants et des habitants.

Je pose cependant un point d’alerte, après avoir bien écouté les propos plus « militants » de votre adjointe Julie Laernoes.
Le bio dans les cantines, le vélo dans notre ville, l’objectif de réduction des déchets… Ce sont des voies de progrès à soutenir c’est évident.
Cependant nous sommes Nantais, je ne dirais pas Breton pour ne pas relancer le débat passionnant des dernières semaines, mais nous sommes quoi qu’on en dise à la croisée de la Loire et de la Mer.
Je crois donc que notre responsabilité est plus grande. Je crois que Julie Laernoes travaille avec beaucoup de passion mais qu’elle nous engage dans des mesures peut être plus militantes.
Je sais que Julie avait dit pendant la campagne des municipales que son rêve était de sauver le monde. Aujourd’hui, l’écologie selon Julie, c’est du confort. C’est agréable, c’est sympa mais on ne sauve pas le monde avec du confort écologique.
Le confort écologique nous permet de mieux vivre, mais l’urgence est autrement plus grave et je crois que la métropole doit imaginer le monde de demain.

La covid nous a permis de voir que malgré l’arrêt total de production, de circulation et une réduction drastique de la consommation, les choses (dont les émissions à effet de serre) n’ont pas bougés ou très peu.
La décroissance vécu ces derniers temps n’a pas été déclencheur, ou il faudrait encore bien plus de temps, ou même s’arrêter complètement de vivre pour mesurer un quelconque résultat, chose impossible évidement.

Nantes profite d’une situation géographique incroyable. Nous sommes la première grande métropole européenne à presque toucher l’océan.

Je crois qu’il est temps de parler d’une idée que je soutiens, celle de l’écologie bleue.

L’écologie bleue c’est l’écologie de la mer et de l’eau. Nous sommes parfaitement concernés et en rien elle ne s’oppose aux efforts menés par vos équipes.
Je défends l’idée d’une écologie bleue car c’est une écologie motivée par le triptyque du développement durable : Economie, sociale et environnement. Pourquoi? Parce que la mer peut tout nous donner tout en la respectant de notre côté.

Economie car elle peut permettre à des entreprises d’exploiter les énergies nouvelles non-fociles, comme a pu le faire General Electric avec l’installation de ses éoliennes offshores.
Sociale car qu’elle est encore vierge de toute action humaine dans de nombreux endroits et qu’il est encore temps de la protéger et d’en tirer partie avec l’expérience de nos erreurs sur la terre ferme.
Environnementale, car l’océan est à l’origine de 90% de l’oxygène sur terre et peut produire à terme l’immense partie de ressources de notre pays et à défaut pour commencer, de notre région, de notre département et de notre métropole. La mer est comme disait Rachel Carson « un tout vivant » qu’il faut protéger pour qu’il puisse protéger la terre des excès de la nature humaine.
Je souhaite pour Nantes et sa métropole que nous engagions une réflexion sur l’écologie bleue.
Investir sur l’écologie bleue, c’est le pari de l’avenir déjà motivé par de nombreux ligériens qui ont réussi. Une partie du monde économique local, associé aux efforts de Bruno Le Maire a déjà engagé de vrais résultats avec la réussite de l’implantation des premières éoliennes offshore.

Oui il faut évidement continuer à travailler sur le quotidien des Nantais, il faut amplifier les efforts engagés par votre majorité, mais j’espère que notre métropole peut porter une nouvelle ambition qui ne s’oppose pas forcément à ce qui est travaillé aujourd’hui.
La Loire et la mer à peu de km peuvent porter cette ambition pour Nantes et sa métropole.